Les pattes dans l'eau, le regard droit, Les oies sont fières d'être des oies. Dans le village, rien ne les trouble : Même pour un milliard de roubles, Elles ne cesseront, c'est sûr, D'encadrer leur progéniture. Maria Ivanovna chemine avec douceur, Elle a le temps d'arriver chez sa sþur. Les terres sont inondées, il n'y a rien à faire, Attendre le soleil et ranger ses affaires... Devant les oies, point de contemplation, Le terrain est boueux, il faut faire attention. Les oies au garde-à-vous laissent Maria passer, Pourquoi voudrait-elle les chasser ? Elles font partie du décor, Nul ne l'ignore. Même si bien sûr, on ne peut transiger : Un jour ou l'autre, elles se feront manger !

Vincent Pupin.